Cette légende se passe en Écosse au XIXe siècle et raconte la vie du chien devenu le plus célèbre du pays.
L'arrivée de Bobby
Le
chômage faisant rage en Écosse, un ancien jardinier, John Gray, partit
de la campagne vers Édimbourg avec sa famille. Il obtint un emploi de
policier et eut droit à un chien de garde. Ainsi ses supérieurs, lui
offrirent un chiot Skye terrier qu’il nomma Bobby.
Tous les jours à treize heures pile, sonnées traditionnellement
par un coup de canon depuis le château d’Édimbourg, l’homme et le chien
allaient dans un petit restaurant où Gray donnait à Bobby une brioche,
puis un os.
Le décès de son maître
Deux ans plus tard,
Gray mourut de tuberculose. Le jour des funérailles, plusieurs témoins
reconnurent Bobby, en tête du cortège funèbre, qui suivait le cercueil.
Puis la cérémonie terminée, le chien disparut. Il ne revint jamais dans
la famille de Gray.
Bobby se réfugie au cimetière
Le
lendemain, le gardien du cimetière de l’église de Greyfriars, où était
enterré John Gray, fut surpris de découvrir Bobby couché sur la tombe de
son maître. Le cimetière étant interdit aux chiens, Bobby fut chassé.
Mais
le lendemain, puis le surlendemain, Bobby revint la nuit malgré le
gardien qui le chassait à chaque fois. Finalement, voyant une telle
fidélité, le gardien eut pitié du petit chien et obtint une dérogation
de la ville qui autorisait Bobby à rester.
Ce ne fut qu’au bout de
trois jours que Bobby, forcé par la faim, dut sortir du cimetière. La
patron du restaurant fut alors surpris de voir Bobby arriver tout seul à
treize heures pile pour sa brioche et son os. Après avoir avalé son
repas qui lui fut donné de bon cœur, Bobby revint se coucher sur la
tombe de son maître. Dès lors, il ne la quitta que pour aller chercher
son repas.
Plus tard, il se prit d’amitié pour un soldat d’Édimbourg et le suivait quand ce dernier allait au château sonner le
coup de canon marquant treize heures. Puis ils allaient tous deux
prendre leur repas au restaurant où allait déjeuner John Gray, et se
séparaient.
Un chien solitaire
Mais en dehors de ce
moment, Bobby ne voulait accompagner personne. Bien des familles
voulurent adopter le chien, mais lui se mettait à chaque nouveau foyer à
hurler de manière si sinistre qu’il était toujours autorisé à repartir,
et il revenait sans surprise au cimetière.
Les derniers moments de Bobby
Cependant,
dans la seizième et dernière année de sa vie, il accepta, vieux et
fatigué, de rester la nuit chez les Trail, la famille propriétaire du
restaurant où il allait prendre son repas.
C’est ainsi, chez les
Traill, qu’on le retrouva mort une froide matinée d’hiver 1872. Il avait
veillé sur la tombe de son maître pendant quatorze ans.
Hommages rendus
La
même année, la baronne Burdett-Coutts fit construire près du cimetière
une fontaine surmontée d’une statue de Bobby grandeur nature, qui est
toujours visible aujourd’hui.
Le Huntly Museum d’Édimbourg expose
aussi les photos et les objets de Greyfriars Bobby, comme son collier.
Greyfriars Bobby reste depuis plus d’un siècle un symbole de fidélité
pour les écossais, et leur chien national.
Certains humains feraient bien de s'inspirer de l'attachement de ce chien, eux qui souvent abandonnent leurs vieux en fin de vie. Rappelons nous la canicule et ces vieillards mourants dont les autorités n'arrivaient pas à joindre les enfants.....
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